Le DHA est un actif majeur dans la santé cérébrale.
DHA (Acide docosahexaénoïque), allégations :
- Contribue au fonctionnement normal du cerveau, favorisant un bon équilibre nerveux.
- Ce dernier a aussi démontré ses bienfaits dans le développement et la santé infantiles. La consommation de DHA par la mère contribue au développement normal du cerveau et des yeux du fœtus et de l’enfant allaité.
Les rôles du DHA dans le système nerveux et pour le fonctionnement optimal du cerveau
En début de vie l’apport de DHA est fondamental chez l’homme pour obtenir une concentration suffisante dans le cerveau, faute de quoi apparaissent des troubles de l’acuité visuelle, des troubles de l’apprentissage par défaut d’attention et de mémoire. Cette privation avant le sevrage, altère de manière irréversible le développement des systèmes de neurotransmission dopaminergique et sérotoninergique.
Crucial donc pour le cerveau et le système nerveux du fœtus ainsi que le nourrisson : surtout au troisième trimestre où la croissance du cerveau est la plus importante
Indispensable dans la diète maternelle (Hornstra, 2000) : la consommation d’Acide alfa Linolénique (le précurseur végétal issu du lin, du chanvre, du chia… ) ne suffit pas pour apporter suffisamment de DHA au bébé à naître.
La source ‘huile de poisson ou poisson » est à risque chez les femmes enceintes : pollution et apport d’ EPA (acide écosapentaénoique) des l’huiles marines = courbe de croissance négative du foetus – Carlson SE, Cooke RJ, Werkman SH, Tolley EA. First year growth of preterm infants fed standard compared to marine oil n-3 supplemented formula. Lipids. 1992;27(11):901-907
En effet :
- EPA et DHA s’accumulent dans les phospholipides membranaires aux dépens de l’AA estérifié, ce qui contribue à diminuer la disponibilité d’AA libre.
- L’EPA exerce une action d’inhibition compétitive sur la delta 5 désaturase, d’où une déviation du métabolisme de l’acide dihomo-gamma-linolénique (DHGLA) vers la synthèse de PGE1 et LT3 (A.I.) au lieu d’AA, ce qui est néfaste pour le fœtus.
- L‘apport en EPA doit être TRES faible et largement inférieur à celui du DHA.
- Seul un apport en DHA est justifié afin d‘assurer la continuité de son accumulation
Source : Anses, rapport d’expertise collective Saisine n° 2006-SA-0359, ANC AG Mai 2011.
La période périnatale est déterminante pour l’incorporation du DHA dans les structures cérébrales :
DHA average intake for pregnant and lactating women should be of 200-300 mg/day … a large corpus of data is in favor of the recommendation of regular dietary intakes of DHA (during at least the first 6 months of life) and suggest that DHA should be added in formulas at the level generally found in human milk » Docosahexaenoic acid (DHA)next term and the developing central nervous system (CNS) Guesnet P – Implications for dietary recommendations . Biochimie. 2011; 93(1): 7-12
Dans une autre étude récente, Jensen et collaborateurs ont montré que les enfants nés à terme de mères ayant reçu quotidiennement 200 mg de DHA contre un placebo (teneur en DHA du lait maternel de 0,35 % contre 0,2 % des AG totaux) pendant les quatre premiers mois de vie ont un index de développement psychomoteur (PDI) du score de Bayley significativement plus élevé à l‘âge de 30 mois (Jensen et al. 2005). Il est important de noter que dans les études citées ci-dessus, aucun effet délétère n‘a été rapporté sur la croissance ou l‘état de santé globale des enfants suite à une supplémentation en DHA pouvant aller jusqu‘à 1300 mg/j.
Source : Anses rapport d’expertise collective Saisine n° 2006-SA-0359, ANC AG Mai 2011
Le renouvellement du DHA a lieu tout au long de la vie,
- Le DHA a un rôle structurel; il est présent en grande quantité dans les membranes cellulaires des neurones, des membranes synaptiques et des photorécepteurs de la rétine; il participe au maintien de l’intégrité, de la fluidité, de la perméabilité et de l’activité fonctionnelle de ces éléments.
- Le DHA exerce un effet positif sur la neurotransmission sur les systèmes monaminergique, cholinergique et glutamatergique favorisant le contrôle des processus cognitifs mettant en jeu l’attention, la vision, la motivation et la mémoire. Polyunsaturated fatty acids and cerebral function: focus on monoaminergic neurotransmission.Authors Chalon S, et al. Show all Journal Lipids. 2001 Sep;36(9):937-44.
- « DHA could result in more effective use of this molecule for treatment of neurodegenerative or neuropsychiatric diseases. » … « DHA-derived lipid mediators in the brain. Enzymatic oxidation of DHA by 15-lipoxygenase-like enzyme followed by epoxidation and hydrolysis results in formation of resolvins D1-D6 and docosatrienes (neuroprotectin D1). By inhibiting the generation of eicosanoids, DHA-derived metabolites block neuroinflammation, prevent apoptosis, and suppress oxidative stress. » SOURCE : Effects of Docosahexaenoic Acid on Neurotransmission.Tanaka K1, Farooqui AA, Siddiqi NJ, Alhomida AS, Ong WY. Biomol Ther (Seoul). 2012 Mar;20(2):152-157.
- Rôle neuro-protecteur important, prévenant la mort des cellules nerveuses, et luttant contre l’inflammation donc, y compris l’inflammation cérébrale induite par ischémie et l’oxydation.
- Mémoire, concentration, stress
« Le DHA module la neurogénèse hippocampique et les capacités mnésiques » L’apport alimentaire en DHA élève les taux cérébraux d’acétylcholine et favorise certains apprentissages; un effet du déficit membranaire cérébral en DHA sur la libération d’acétylcholine dans l’hippocampe, région cérébrale recevant une forte innervation cholinergique et largement impliquée dans la régulation des processus d’apprentissage et de mémoire, stress et agressivité. Au Japon, étude sur des enfants; mélioration des symptômes d’agressivité par le régime enrichi en DHA en 2 mois. Source : Hirayama et al., 2004 a & b La supplémentation en DHA améliore la résistance au stress et l’agressivité L’apport de DHA a un effet protecteur vis-à-vis de la perte de mémoire liée à l’âge. DHA, neuroprotection et dysfonctionnement cognitif, rôles neuroprotecteurs du DHA « During adulthood, DHA maintains normal brain function and recent evidence suggests that reduced DHA intake in adults is linked with a number of neurological disorders including schizophrenia and depression. » Chez les adultes et les populations âgées, le DHA contribue à maintenir le fonctionnement normal du cerveau. Le DHA est capable de protéger les neurones contre la neurotoxicité du peptide Aβ (Conquer et al., 2000) : « des taux bas de DHA sont retrouvés non seulement au cours de la Maladie d’Alzheimer mais aussi dans les autres troubles cognitifs » (Acide docosahexaénoïque et maladie d’Alzheimer : des raisons d’espérer DOI : 10.1684/ocl.2007.0101) « dans la maladie d’Alzheimer humaine : perte de la fluidité membranaire des neurones, altération de la neurotransmission, dépôts amyloïdes (peptide Abeta) et phénomènes oxydatifs dont la conjonction conduit à la mort cellulaire (Studzinski et al 2005, Head 2001) » L’influence du DHA dans la physiologie cérébrale est multiple. En influençant les propriétés physico-chimiques des membranes, la production de médiateurs lipidiques dans les cascades de signalisation, l’activation de facteurs de transcription, le DHA intervient dans la régulation de la neurotransmission, la neurogénèse, l’énergétique cérébrale et la neuroprotection. Source : Acides gras oméga 3 et fonctions cérébrales. Nutrition clinique et métabolisme.2005. Guesnet P,Allessandri JM,Vaucassels et coll
Source : A putative link of PUFA, GPR40 and adult-born hippocampal neurons for memory.
Yamashima T. Prog Neurobiol. 2008 Feb;84(2):105-15. doi: 10.1016/j.pneurobio.2007.11.002. Epub 2007 Nov 26.Avec l’âge, la teneur en DHA dans le cerveau diminue.
Docosahexaenoic acid (DHA) content of membranes determines molecular activity of the sodium pump: implications for disease states and metabolism. Turner N1, Else PL, Hulbert AJ. Naturwissenschaften. 2003 Nov;90(11):521-3. Epub 2003 Oct 10.
DHA (docosahexaenoic acid) was associated with reduced shortening of telomeres biological age in older people.10.1016/j.nut.2013.09.013 Authors: N. O’Callaghan, N. Parletta, Catherine M. Milte, Bianca Benassi-Evans, Michael Fenech, Peter RC. HoweRalentir le déclin cognitif